Karita avait enfin achevé son stage de réadaptation mental qui avait été considéré comme concluant par les Paléo-Inquisiteurs. Ceux ci avaient quand même noté que la jeune infirmière avait encore tendance à exprimer trop de sentiments et qu’elle devait être surveillée et devait continuer à suivre des séances quotidiennes.
Elle se baladait maintenant librement dans la cité des nuages à la recherche de son chat, parlant à tout ceux qu’elle croisait de son minou qui était si mignon. Bien évidemment la façon dont elle s’y prenait suggérait qu’elle parlait d’autre chose et la plupart des gens ne voulaient pas l’écouter, ne comprenant pas comment on avait pu libérer une telle dépravée.
Elle fini par croiser un inquisiteur, elle les aimait bien ils avaient des machines si rigolotes et ils les prêtaient si volontier, et lui posa évidemment la même question.
- Coucou, j’ai un problème avec mon minou, est ce que tu pourrais m’aider ? Il suffit que tu mettes la main dessus…
- Oui oui, je vais t’aider à résoudre tes problèmes, dans 2h, le temps que je prépare le matériel.
Et voilà comment réussir à se programmer dans la journée une séance personnelle de correction comportementale. Karita pensait l’avoir convaincu de l’aider mais ne pouvait pas attendre 2h, elle était trop impatiente. Elle décida donc de demander à sa copine Yunfa de l’aider, elle devait se trouver à l’infirmerie ou alors dans le bâtiment où on faisait les expériences pour « les avancées médicales ».
Mais lorsqu’elle entra dans la bloc opératoire, elle retrouva son amie armée d’un scalpel s’apprêtant à inciser son ptit chat, le visage impassible devant la pauvre bête qui n'essayait même plus de se débattre. Drogué à l'éther, il était si heureux que ses moustaches en frétillaient.
- Iiiiiiiiiiiiiiiii !!! Mais qu’est ce que tu veux faire !!!!
- Simple expérience. Je veux visualiser le système nerveux associé aux vibris du...
- Mais ça va pas !?! Tu vas pas ouvrir mon chat !!!
- Allons, je t'en prie Kamarade. Ce félin n'en ait pas à sa première intervention chirurgicale. Ces cicatrices gigantesques sur son abdomen en témoignent.
- Oui mais ça a rien à voir il s’était fait roulé dessus par un buggy, il a bien fallu que je le répare.
- Tu pourras le réparer à loisir ensuite. A présent veux-tu bien quitter le bloc, j'ai à faire.
- Laisse le partir tout de suite !
- N'as tu donc pas saisi ce que je viens de te dire? Soit, alors ouvre grand les yeux et instruis toi.
Alors que Yunfa faisait mine d’approcher le scalpel du félin, Karita se jeta sur elle et la plaqua au sol.
- Ote tes pattes de mon chat !
- Ote tes pattes de moi! Béotienne!
Et bien sûr tout ceci dégénéra en une jolie bataille féminine. L’une tirant les cheveux, l’autre griffant et giflant… Certaines des personnes attirées par le rafut regrettèrent le manque de boue mais loin d’eux l’idée d’exprimer ce souhait publiquement.
Les deux femmes finirent de se chamailler lorsqu’une personnalité importante du Parti arriva et commença à leur crier dessus. Elles réussirent à donner une explication commune : elles avaient décidé de s’entraîner un peu au combat entre 2 séances médicales. Elles n’en furent quittes que pour une séance de stimuli (de plus) pour avoir troublé l’ordre et Karita s’empressa d’y aller, son chat sous le bras.