Karita venait à peine de réintégrer la cité des nuages, elle arrivait éreintée de son voyage où elle n’avait fait que de forcer son cheval à avancer toujours un peu plus.
Un messager l’attendait devant la porte de ses quartiers, patientant patiemment (oui c’est fait exprès) pour délivrer son message.
Le messager : Kamarade Vice Süden Kaiser, heureux de vous revoir parmi nous, avez-vous fait bon voyage ?
Karita : Non, bien trop calme et ennuyeux de rentrer seule. En plus avec cette foutu selle j’ai juste eu assez mal au cul pour me rendre compte que le temps ne passait pas.
Le messager : Euh, certes… j’ai un message à vous transmettre, vous êtes censé prendre avec vous le Kamarade Alucard. C’est un médecin qui…
Karita : Un médecin !?! Mais mes ordres actuels sont bien loin de me renvoyer à l’infirmerie. Pourquoi est ce qu’il ne rejoint pas le groupe d’Ana ?
Le messager : En fait c’est un nouveau, il semble attiré par le sang tout comme vous et …
Karita : Le sang, j’suis sanguinaire moi ? Et depuis quand ! Est-ce ma faute si les gens saignent quand je les découpe ? Non, c’est juste une conséquence, et les giclées de sang sont un bon indicateur pour vérifier que le cœur bat toujours. Bon, arrêtes tes explications, pourquoi tu ne me donnes pas ton message sans t’embarrasser des explications, tu veux pas me le faire en chantant non plus ?
Le messager, commençant à être mal à l’aise : Mais, c’est vous qui demandiez…
Karita : Comment oses tu rejeter la faute sur moi !?! Y a pas une voie dans ta tête qui te dit de répondre oui Kamarade, bien Kamarade, au revoir Kamarade ? Bon, et où il est ce fameux médecin que je dois chapeauter ?
Le messager, vraiment mal à l’aise : C'est-à-dire qu’il… enfin il voulait découvrir la cité… et comme nous ne savions pas quand exactement vous…
Karita : Quoi, tu me dis qu’il est perdu quelque part et que c’est à moi de le trouver !?! On aura tout vu. Bon, je n’ai pas le temps de m’énerver sur ton cas, je vais aller le chercher ton médecin, toi je te laisse mon cheval, mon sac et mon chat. A mon retour mes affaires doivent être déballées, mon chat nourri. Sur le cheval tu trouveras des bouteilles de pijotes, essaye de ne pas rejouer à l’incompétent car c’est une cuvée spéciale pour la Tsarine, t’en casses une et tu le seras toi aussi. Y a aussi les os d’un doigt d’un campeur, jette les ça pourrait être prit comme preuve… enfin comment prouver qu’ils sont à lui…
Et la jeune femme s’en alla au hasard rechercher un type qu’elle ne connaissait pas. Fort heureusement elle le trouva sans trop de problèmes grâce à l’aide des personnes qu’elle croisait.
Après avoir discuté rapidement ils en conclurent qu’ils allaient commencer par la visite du camp de travail et de son bloc opératoire, ils y trouveraient bien un ennemi du parti sur lequel faire progresser la science.
Mais alors qu’ils venaient d’ouvrir un pauvre innocent non partisan, Alucard eut le malheur de dire la phrase suivante :
Alucard : Je suis content que nous ayons les même loisirs : ces expériences sont fort utiles et plaisantes. Vous allez pouvoir m’aider, j’ai toujours besoin d’une bonne assistante, intéressée et volontaire.
Karita avait eu une carrière foudroyante au sein du parti : passée de prisonnière à Vice Süden Kaiser en quelques lunes, et à Spetsnaz Elite sans passer par la case régulateur. Maintenant elle venait de se faire rétrogradée au rang d’aide, d’assistante, par un ptit nouveau.
Karita : de quoi !?! Bon oui, tu l’as dis, on a les même loisirs, on continue la visite, direction ma salle préférée après celle-ci : la salle à stimuli !
Et l’infirmière, laissant le prisonnier ouvert sur le billard, traîna son nouveau Kamarade vers une séance bien méritée de 3h de stimuli sonores et visuels où elle lui passa en boucle certains chapitres. En ressortant elle était calmée et contente, Alucard quant à lui répétait doucement :
« Respect de la hiérarchie… discipline… obéissance… »